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Parution: R.Barontini, S.Buekens, P. Schoentjes, “L’horizon écologique des fictions contemporaines” (Droz, 2022)
L’équipe de Literature.green est heureuse de vous annoncer la parution chez Droz de « L’horizon écologique des fictions contemporaines », sous la direction scientifique de Riccardo Barontini, Sara Buekens et Pierre Schoentjes.
Parution: Pierre Schoentjes, “Nos regards se sont croisés” (Le Mot et le reste)
Pierre Schoentjes Nos regards se sont croisés La scène de la rencontre avec un animal Marseille, Le Mot et le reste, 2022 192 pages,17 € Si on excepte les animaux de compagnie, les bêtes sont absentes de la vie quotidienne dans les sociétés occidentales...
Des poulets et des hommes. Entretien de Gil Bartholeyns avec Pauline Hachette autour de “Deux kilos deux”
« Quand on est devant un océan de poulets, il est impossible d’avoir un rapport individuel avec eux, et pourtant ce sont des individus. Ce ne sont pas des choses, ce ne sont pas non plus des personnes, ce sont des individus. Ce mot permet peut-être de traverser les lignes de débat antispécistes, éthiques et légalistes. Littéralement, un individu est indivisible. C’est une bonne définition du vivant. Cela peut valoir pour un territoire, pour une rivière. »
LE LAURÉAT 2022 DU PRIX DU ROMAN D’ÉCOLOGIE. Ressentir les symptômes de la combustion du monde Entretien d’Antoine Desjardins avec Justine Feyereisen autour d’ “Indice des feux”
« La crise environnementale est mon principal moteur d’écriture, pour la simple et bonne raison qu’elle m’habite, m’obsède, me plombe, me tourmente et me meut à la fois »
LA SÉLECTION 2022 DU PRIX DU ROMAN D’ÉCOLOGIE (5) « Pour garder une trace de ce monde en péril » Entretien de Corinne Royer avec Maxime Morin autour de “Pleine terre”
« Nous sommes passés de l’utopie d’une machine au service de l’homme à la réalité de l’homme au service de la machine. ‘Pleine terre’ interroge ce glissement et ses conséquences pour l’avenir. »
LA SÉLECTION 2022 DU PRIX DU ROMAN D’ÉCOLOGIE (3) Les racines de l’ensauvagement. Entretien de Douna Loup avec Zahra El Morabit Sghire autour des “Printemps sauvages”
« L’écriture provient du corps, c’est son lieu de départ et le corps des autres est son lieu de destination. D’un corps à un autre corps, j’ai pour habitude de m’appuyer sur ce qui peut faire lien, pont, écho, et cela passe pour moi en grande partie par les sens. »
LA SÉLECTION 2022 DU PRIX DU ROMAN D’ÉCOLOGIE (2). Écrire la crise climatique. Entretien de Thomas B. Reverdy avec Riccardo Barontini autour de “Climax”
« Il y a quelque chose d’organique dans l’écriture. Ce n’est pas seulement une histoire de syntaxe ou de composition. L’écriture tisse avec le réel des liens organiques. »
« Vouloir dire le cru de la vie, la vie nue ». Entretien de Catherine Poulain avec Pauline Hachette autour du “Grand Marin” et du “Cœur blanc”
“Pour moi, parvenir à l’essence des choses, des êtres et des lieux, doit passer d’abord par une réalité physique. C’est plutôt basique comme démarche. Plus ‘brutal’. Vivre le monde serait d’abord sortir de soi-même pour le rencontrer, le sentir, s’y confronter, s’y blesser, tout lâcher de soi afin de lui livrer son corps et ses forces vives. ‘L’âme’ suit.”
LA SÉLECTION 2022 DU PRIX DU ROMAN D’ÉCOLOGIE (1) « Une forme d’explosion connectée » Entretien de Céline Minard avec Hannah Cornelus autour de « Plasmas »
« Ce n’est pas uniquement le futur proche, le très lointain, mais le présent, le passé géologique, et le possible qui sont évoqués, de façon simultanée. Parce qu’à mon sens, nous sommes au cœur de l’explosion et tous ces blocs flottent autour de nous, ils sont accessibles à la pensée, ils sont sous notre nez et dans notre imaginaire. »
« L’homme, espèce éteinte ». Entretien d’Éric Chevillard avec Maxime Morin autour de son dernier ouvrage, “L’Arche Titanic”
« Au vrai, nous sommes des hommes-loups, des hommes-loutres, des hommes-cerfs, des centaures et des sirènes. Et je ne vous parle même pas des écrivains. Comment tiendrais-je mon crayon sans ma pince de crabe ? »
THE WORD OF THE MOMENT
TIDE
What was happening here, I realized, was that the wheel of time was spinning too fast to be seen. In other places it took decades, even centuries, for a river to change course; it took an epoch for the island to appear. But here, in the tide country, transformation is the rule of life: rivers stray from week to week, and islands are made and unmade in days. In other places forests take centuries, even millennia, to regenerate; but mangroves can recolonize a denuded island in ten to fifteen years. Could it be that the very rhythms of the earth were quickened here so that they unfolded at an accelerated place?
Amitav Ghosh, The Hungry Tide, London, The Borough Press, 2005, p. 224.